Dans un article publié dans la revue "Liberté Politique", Jean-Louis Auduc revient sur l’échec scolaire des garçons. Indiscutable à ses yeux, ce dernier se traduit par le fait que, parmi les 120 000 jeunes décrochant du système scolaire, on compte 75 % de garçons.
Scrutant le phénomène, Monsieur Auduc avance trois explications :
1) L’apprentissage de la lecture, institué de manière unilatérale en CP, est favorable aux petites filles. Ces dernières en effet maîtrisent plus tôt les facultés nécessaires à l’exécution de cette tâche.
2) L’entrée dans l’adolescence, n’étant plus ritualisé par la société, pousse les garçons à privilégier la désobéissance et l’irrévérence, pour se faire une place dans le groupe.
3) La féminisation de la fonction enseignante, enfin, empêche ces derniers d’avoir des référents masculins auxquels ils pourraient s’identifier.
Pour pallier l’échec scolaire des garçons, Monsieur Auduc avance alors deux propositions : créer, dans le temps de l’école, des espaces de non-mixité et rendre la fonction enseignante attractive pour les hommes. Appuyées sur les faits et potentiellement réalisables, ces mesures seront-elles entendues par le nouveau Ministère de la rue de Grenelle ?
Source : "Comment remédier à l’échec scolaire masculin ?", Jean-Louis Auduc, "Liberté politique", mars 2017.