Alertés par la publication de la circulaire Blanquer (« Pour une meilleure prise en compte des questions relatives à l’identité de genre en milieu scolaire ») nous nous permettons de nous faire l’écho d’une analyse qui parait pertinente, publiée dans le journal "Le Figaro". Pour lire l’article, cliquez ici : https://www.lefigaro.fr/vox/societe/circulaire-blanquer-l-ecole-face-a-la-confusion-des-genres-20211115
Pour ceux qui manquent de temps, voici les contradictions les plus saillantes.
Le ministre se félicite d’une école qui protège un « universalisme qui définit chacun non par son identité mais par sa dignité d’être humain » ; parallèlement, il affirme que « la transidentité est un fait qui concerne l’institution scolaire ».
Le texte précise que « la non-congruence entre le genre de naissance et le genre vécu ne constitue ni un trouble psychiatrique ni une pathologie » ; pourtant, le ministre se réclame de l’Organisation Mondiale de la Santé pour alerter les personnels éducatifs sur cette question.
La circulaire rappelle que ces difficultés renvoient chacun « à son ressenti intime » et qu’elles relèvent de la « vie privée » ; toutefois, c’est bien elle qui demande à l’école, lieu public par excellence, de prendre en charge celles-ci.
À lire le texte de monsieur Blanquer, on ne sait plus trop si la transidentité est un trouble ou un fait, si l’école doit dispenser des savoirs ou des soins, si la mission de l’État est de viser au bien de tous ou de veiller à la souffrance de chacun.
Ainsi, les professeurs sont sommés de faire preuve « d’une écoute attentive et bienveillante permettant de respecter le libre choix de l’élève », ils « ont le devoir d’accompagner les jeunes » et « de leur laisser la possibilité d’explorer une variété de cheminements » (?) et sont donc fortement incités à se comporter en copains, en complices en opposition aux parents : ils doivent veiller au « respect du principe de confidentialité » et se garder « d’une communication avec les représentants légaux ».
Et n’oublions pas les acrobaties intenables de l’administration sommée, sur le simple désir d’un adolescent immature et influençable, de substituer « le prénom d’usage, de manière cohérente et simultanée dans tous les documents qui relèvent de l’organisation interne ».
Pour faciliter la gestion, il est suggéré de donner les clefs de l’institution aux « associations, agréées ou conventionnées » qui se sont précisément donné pour mission d’influencer ces futures proies pour prédateurs, sans aucune considération pour leur vie ravagée.
Faut-il rappeler que le Code de l’Éducation assigne comme premier objectif à l’école celui de « la transmission des connaissances » ? Faut-il redire que « L’État » y « garantit l’action éducative des familles » ?
Le ministre semble l’avoir oublié : il serait sans doute bon que les parents le lui rappellent.