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Trois questions fondamentales

mardi 9 septembre 2014, par Epsilon

Le langage influence notre manière de pensée ; des définitions imprécises de mots courants peuvent provoquer des malentendus ou des conflits ; elles deviennent des instruments de domination lorsqu’elles sont modifiées à l’insu d’une population.
La propagation sans contrôle du « genre » et de l’ABCD, les divisions que nous affrontons viennent de l’imprécision de quelques définitions :
• Qu’est-ce que « l’homme  », « la femme  », « l’être humain  » ?
• Qu’est-ce que le « bien  », le « mal  » ?
• Qu’appelle-t-on « progrès  » ?

Le premier groupe de définitions ne fait pas l’unanimité et pourtant ses conséquences sont impressionnantes : quand débute la vie d’un être humain, est-il légitime de l’abréger ; l’être humain peut-il faire l’objet d’une transaction ; est-il légitime de manipuler et sélectionner des gamètes humaines ; l’homme et la femme sont-ils distincts ou peuvent-ils assumer indifféremment les mêmes rôles ; quel est l’impact de l’absence d’un père ou d’une mère sur un petit d’homme…

Le second groupe de définitions guide toutes les décisions législatives ou administratives ; les conséquences peuvent être dramatiques si un responsable n’en a qu’une perception approximative, ou même une conception contraire au sentiment commun.

Enfin le « progrès » est souvent invoqué pour justifier des prises de positions dont les fondements sont fragiles. Sa définition oriente pourtant le futur proche de l’humanité.

Cet article n’a pas la prétention de donner des réponses ; il propose une amorce de réflexion sur ce qui conditionne directement l’avenir de l’humanité, que l’on s’y intéresse ou pas.

Définitions de l’homme, la femme, l’être humain

• la philosophie propose des approches intellectuelles, idéales, parfois conflictuelles ;
• la législation donne des définitions indirectes, pas nécessairement compatibles ni même conscientes, par les traités internationaux ou lois nationales, de pays de culture chrétienne ou pas ;
• les textes religieux apportent un éclairage ancré dans l’histoire de l’humanité ;
• les livres de sagesse orientale proposent d’autres idéaux ;
• la publicité met crument en lumière les ressorts fondamentaux, tant universels que davantage attachés à une culture.

Définitions du bien, du mal

On peut les approcher de diverses manières, complémentaires ou parfois conflictuelles : par la philosophie, la sociologie, les religions, la morale ou les spiritualités orientales ; la publicité donne encore un éclairage précieux, ne serait-ce que par contraste avec parfois une inversion des termes.

Définition du progrès

On peut le voir sous un angle exclusivement technique et scientifique, déconnecté des conséquences ; la philosophie, la sociologie proposeront des définitions différentes, pas toujours conciliables ; les religions, les spiritualités orientales, la morale offrent chacune une vision qui leur est propre ; faut-il considérer le plus petit dénominateur commun ; toutes les sociétés doivent-elles partager la même conception ; peut-on s’affranchir de leurs héritages historiques.

Enjeux

Le politique sélectionne certaines approches de manière pas toujours consciente et réfléchie, ni même franche parfois ; les divers acteurs peuvent entrer en conflit sur des conceptions informulées et incompatibles ; les tensions et divisions sont alors d’autant plus vives que leurs causes restent invisibles.

L’humanité n’a plus la possibilité de se dérober au choix que lui imposent des réalités conflictuelles, entre l’évolution scientifique et technique et le gaspillage des ressources naturelles ; le désir d’une liberté individuelle sans limite et le totalitarisme d’une société privée du sens collectif et du don ; le déséquilibre mécanique des revenus issus de la propriété et du travail ; les exigences du communautarisme et le respect d’un héritage historique national.

Ces antagonismes creusent des failles entre dominants et dominés, tant au sein des nations qu’entre états souverains, mais tous en subissent les conséquences. Soit des hommes se lèvent et affrontent maintenant ces questions, et les imposent progressivement aux instances dirigeantes pour parvenir à des définitions claires et compatibles ; soit les conflits locaux actuels s’étendent et se durcissent avec le risque d’une conflagration mondiale. Certains sont tentés par cette dernière option sans voir qu’elle ne résoudrait rien mais imposerait un fardeau exorbitant au vestige d’humanité résiduelle.

Quel monde préparons-nous pour nos enfants ?

1 Message

  • Trois questions fondamentales Le 14 septembre 2014 à 17:34, par Espérance

    Une autre question fondamentale : qu’est-ce que l’égalité ? Si l’égalité est la parité des effectifs, alors le monde enseignant est fortement inégalitaire, et il y a urgence à mettre en place
    - une circulaire imposant, pour la prochaine session des concours de recrutement, une obligation faite à tous les jurys de recruter autant d’hommes que de femmes
    - un plan pluri-annuel d’embauches permettant d’aboutir dans un temps donné à un nombre égal d’hommes et de femmes à tous les niveaux de l’éducation nationale : autant d’ATSEM hommes que de "dames de service" dans les écoles maternelles, autant de "maîtres" que de "maîtresses" dans le premier degré ...
    Charité bien ordonnées commence par soi-même : l’école ne peut pas ne pas donner le bon exemple en ayant des effectifs identiques de femmes et d’hommes pour chaque catégorie de personnel.

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