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Le jour où nous serons tous professeurs en "culture de l’égalité"

jeudi 12 juin 2014, par oleg

Le 11 juin dernier, Benoît Hamon déclarait à Xavier Breton, député qui lui demandait d’ajourner l’ABCD de l’égalité, qu’il n’entendait pas "transiger sur la culture de l’égalité". Fort de ce principe, il affirmait que cette "culture de l’égalité" devait "se traduire par la nécessité de former davantage les enseignants, dans le cadre des écoles supérieures du professorat et de l’éducation, en formation initiale comme en formation continue". Mieux encore, il proclamait vouloir "encourager les initiatives visant à permettre que cette culture de l’égalité s’enracine dès l’école primaire."
La chose est donc entendue, la compétence disciplinaire de l’enseignant devra s’effacer derrière la conviction imposée. Ce dernier n’aura pas à transmettre des savoirs, il se devra d’induire des comportements. Face à cet égalitarisme institué, nous rappelons que la seule égalité que devrait promettre l’institution scolaire est celle de l’équité de chacun face aux savoirs. Or, de ce point de vue, il semble qu’il reste encore fort à faire. Ceci expliquerait-il alors cela ? Le déficit des égalités scolaires justifierait-il, par compensation, cette inflation des rêveries égalitaires ? Mais croit-on vraiment que l’inculture grandissante d’une jeunesse oubliée pourra être dissimulée par cette "culture de l’égalité" ?

1 Message

  • La lecture de votre article sur "cette nouvelle modalité de coopération" me donne l’impression que l’Etat (je n’ose plus écrire la "République") a définitivement renoncé à faire des enseignants qu’elle forme et rémunère des "gens de savoir". Vise-t-on, à terme, à substituer l’animation socio-culturelle à l’enseignement et à l’instruction, comme semble également le suggérer la mise en place des "ateliers périscolaires" sur le temps autrefois scolaire, dès l’école primaire ? Quels seraient alors les fondements théoriques et idéologiques de tels choix ? A qui cela, en définitive, va-t-il profiter ?

    Peut-être n’est-ce pas le lieu pour poser ce genre de question, peut-être les hypothèses tracées dans ce commentaire sont-elles exagérées, paranoïaques ou tout simplement non pertinentes ; j’en appelle alors à votre modération pour éclairer mes craintes et, je l’espère, celles d’autres citoyens.

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