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Le Haut conseil à l’égalité : chiffres, mensonges et réalités

vendredi 24 octobre 2014, par oleg

Le 20 octobre 2014, le Haut conseil à l’égalité entre les hommes et les femmes remettait à Marisol Touraine, Ministre des Affaires sociales, un rapport relatif à la lutte contre les stéréotypes. Intitulé « Pour l’égalité femmes-hommes et contre les stéréotypes de sexe, conditionner les financements publics », [1] ce dernier proposait, dans le domaine de l’éducation, les statistiques suivantes :
- Pour les manuels scolaires, "les femmes représentent environ 10% des personnages présentés".
- Dans ces manuels, "96% des documents historiques présentés sont écrits par des hommes".
- Dans ces documents enfin, "lorsque des compétences sont mises en jeu, elles le sont quasi exclusivement par des hommes" et, "si les femmes apparaissent à travers le regard des hommes, elles sont des épouses, des amantes ou des muses."

Inspirées d’un féminisme victimaire, ces observations semblent partiales autant qu’infondées. Ainsi, on pourrait objecter à cette enquête que l’école est devenue au contraire un espace féminisé à outrance, où il n’est pas toujours facile d’être garçon. En témoignent les statistiques suivantes, que nous trouvons sur un site ami [2] :
- 2/3 des jeunes sortant du système éducatif sans aucune qualification sont des garçons.
- En médecine 62% des titres de doctorat ont été accordés à des filles en 2008.
- A l’Ecole Nationale de la Magistrature 82% sont des filles.
- L’Ecole Vétérinaire de Maisons-Alfort comptait, en 2012, 80% d’étudiantes.
- Dans l’ensemble de l’enseignement supérieur, enfin, on compte 56% de filles.

Démenties par les faits, les statistiques du Haut conseil à l’égalité entre les hommes et les femmes rend suspect le projet égalitaire qui pèse actuellement sur l’école. A travers l’égalité garçons-filles, est-ce bien l’équité des traitements qui est uniquement visée ? Dans cette fureur normative, souhaite-t-on seulement parvenir à une égale répartition des tâches à mener dans le monde civil ? "Rien n’est aussi trompeur que les faits", disait Conning, "si ce n’est les chiffres."

Notes et références

[1] http://www.haut-conseil-egalite.gouv.fr/stereotypes-et-roles-sociaux/actualites-3/article/remise-du-rapport-stereotypes-a
[2] http://www.homme-culture-identite.com/article-mais-ou-sont-passes-les-gar-ons-105531985.html

1 Message

  • Les réalités se compensent ! Le 26 octobre 2014 à 20:48, par Espérance

    "Pour les manuels scolaires, "les femmes représentent environ 10% des personnages présentés"."
    Oui, mais dans les établissements, c’est plutôt l’inverse : trouvez-moi une commune où le pourcentage d’ATSEM hommes dépasse 10% ; et dans les écoles primaires, quel est le genre très majoritaire des enseignants ?
    Alors, ça se compense peut-être ?

    Notre ex-ministre du droit des femmes aurait bien dû s’en prendre aux publicités télévisées, qui montrent encore trop souvent les femmes forcément aguichantes, très préoccupées de leur apparence, de leur cuisine, ... alors que les hommes sont plutôt préoccupés de leur voiture, de leur canapé, ...
    Ces messages répétitifs n’auraient aucune incidence sur les cerveaux rendus disponibles par le professionnalisme des réalisateurs.

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