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Le collectif Familles 94 écrit une lettre à la Ministre

vendredi 16 janvier 2015, par oleg

Sur son site, le collectif "Familles 94" vient de publier une lettre à notre Ministre. Souscrivant aux propos de cette missive, nous la publions intégralement ci après.
Pour en savoir : http://www.collectiffamilles94.com/pages/les-actions-1.html#seEjXZhr4uLDbdsS.99

Madame la Ministre,

L’école ne remplit plus -depuis longtemps- sa mission d’amener une classe d’âge à la maîtrise des apprentissages fondamentaux (lecture, écriture, calcul) :

- plus de 150 000 jeunes quittent chaque année l’école en échec scolaire total,

- quand on accueille des jeunes dans le monde du travail, on ne peut que constater la perte de maîtrise de la langue (l’orthographe, la grammaire et maintenant la syntaxe).

L’aggravation de la situation est mesurée dans le dernier rapport PISA, qui situe la France au 25ème rang mondial (recul de 3 places par rapport à 2009), avec beaucoup plus d’élèves en difficulté que la moyenne de l’OCDE. Nous savons aussi que les garçons souffrent davantage d’échec scolaire que les filles.

En tant que citoyens, parents mais aussi contribuables, nous jugeons qu’il y a urgence d’instruire les enfants, ce qui suppose que l’ensemble des ressources soit concentré sur les apprentissages fondamentaux et que les contenus délivrés par l’Ecole apportent des connaissances avec une pédagogie adaptée à l’âge des enfants qui lui sont confiés.

Or, nous relevons des faits qui de toute évidence éloignent l’Ecole de l’urgence précitée, par exemple :

1- Ligne Azur :

Des contenus à caractère pornographique, de promotion de l’homosexualité et évocation de pratiques illégales sans les condamner (usage de drogues, PMA pour des couples de femme), tels que dénoncés par le Conseil d’Etat dans son avis du 15/10/2014 ont été

mis en ligne sur des sites officiels de l’Etat (sans contrôle ?),
recommandés par le ministre de l’Education nationale,
maintenus malgré des alertes de parents (seule la brochure « Tomber la culotte » avait été retirée en 2013, suite à l’action de parents),

Il a fallu recourir au Conseil d’Etat (en 2ème instance) pour arriver au jugement qui est celui du bon sens et de la mesure. Le jugement du Conseil d’Etat est très sévère puisqu’il parle « d’excès de pouvoir » et de manquement au devoir de neutralité de l’école.

2- Livres recommandés par l’Education Nationale :

Le livre « Les Chatouilles » présente les amusements-attouchements entre un frère et sa soeur. Il figure dans la liste des « 92 ouvrages de lutte contre les stéréotypes » présentée par L’Atelier des Merveilles, avec l’estampillage de l’Education Nationale. Quel est l’intérêt pédagogique de cet ouvrage ? L’inceste étant puni par la loi, nous n’osons comprendre les intentions des « pédagogues » dans la recommandation d’un tel ouvrage.
L’histoire « Tango a 2 papas et pourquoi pas » présente comme naturel qu’un petit abandonné soit adopté par ses 2 papas amoureux. La translation de cette histoire dans le monde réel relève évidemment de la GPA. Passer ce message à des enfants dans le cadre de l’école est le début de la banalisation d’une pratique interdite en France, comme le Premier Ministre l’a d’ailleurs publiquement rappelé le 03/10/2014.

3- Egalité garçons-filles :

Le plan d’action des ABCD a été développé quasi-exclusivement par des femmes, ce qui semble incohérent au regard de l’objectif affiché. Ce plan n’a pas été défini en droit selon l’usage (ni loi d’expérimentation, ni acte réglementaire), ce qui suscite inévitablement la question du motif. En vue de sa généralisation, vous avez communiqué sur le succès de cette expérimentation, pouvez-vous en donner la méthodologie et un bilan factuel ?
Le document de programme du SNUipp ‘Eduquer contre l’homophobie dès l’école primaire’ aborde très directement le genre et la déconstruction de la complémentarité hommes-femmes et prévoit déjà la parenté multiple, ce qui n’est pas légal dans notre pays. Le SNUipp est-il au-dessus de la loi ?

4- Mise à l’écart des parents :

Des enfants sont amenés dans le cadre de l’école à voir des spectacles, des expositions ou des ouvrages sans information préalable de leurs parents, voire parfois contre l’avis de leurs parents.

Tom Boy a été montré à environ 50 000 écoliers dans le cadre du programme Ecole et Cinéma (statistiques de l’Education Nationale), à des enfants à partir de 8 ans. Pour mémoire, ce film qui est présenté comme « subversif » par la réalisatrice elle-même, est interdit en Angleterre aux moins de 16 ans.
Que font les petits garçons est un livre qui parle de la mort et de la sexualité de façon assez brutale. Il dispose d’une fiche pédagogique qui indique clairement que ce livre –destiné à la tranche d’âge des 8-10 ans- ne doit pas être emporté à la maison pour que « les parents n’en empêchent pas l’exploitation ».

5- Education sexuelle et affective :

l’OMS a publié un rapport sur l’harmonisation de l’éducation sexuelle et affective en Europe, rapport intégré dans la résolution Estrela présentée au vote des parlementaires européens en décembre 2013. Ce rapport préconise des ‘informations’, des ‘compétences’ et des ‘attitudes’ à acquérir dans le cadre scolaire pour chaque tranche d’âge. Pour les 4-6 ans, l’OMS indique qu’il faut parler de la masturbation à l’école. L’avez-vous dénoncé ?

b. L’Education Nationale recommande aux professeurs d’emmener leurs élèves voir l’exposition « Zizi sexuel ». Le descriptif pédagogique remis aux enseignants est significativement différent du descriptif de la Cité des Sciences. Le côté « déluré » selon les termes mêmes de la Cité des Sciences l’emporte sur le côté « sensible » promis aux enseignants et on cherche en vain l’approche scientifique de plusieurs animations.

L’ensemble de ces éléments relatifs à l’éducation de nos enfants porte gravement atteinte à la confiance des parents vis-à-vis de l’Education Nationale et jette le discrédit sur les institutions.

Tandis que vos services notifient un blâme à Madame Belghoul, qui a eu le courage de dénoncer des dérives sérieuses de l’Ecole, nous Parents donnons un blâme à l’Education Nationale (que nous ne confondons pas avec les enseignants qui la constituent), qui s’investit de façon illégitime dans de telles actions alors qu’il faudrait s’attaquer aux lacunes tragiques mesurées par le rapport PISA

Madame le Ministre, nous sommes dans l’attente de votre réponse :

- Dénoncez-vous sans réserve les pratiques litigieuses, telles qu’illustrées ci-avant ?

- Dénoncez-vous le rapport de l’OMS relatif à l’harmonisation de l’éducation sexuelle et affective des enfants en Europe ?

- Au-delà des discours, allez-vous demander à vos services de respecter les parents en tant que premiers éducateurs de leurs enfants, tel que prévu par la Constitution et le code de l’Education Nationale (article 111) ? et, par conséquent, suivre les voies juridiques d’usage pour définir de nouveaux programmes ?

- Allez-vous concentrer vos efforts sur la « ré-instruction » des enfants sur les apprentissages fondamentaux ?

Seuls des êtres instruits peuvent accéder aux humanités, développer une pensée et se déterminer librement.

Dans l’attente de votre réponse, nous restons très attentifs et mobilisés pour donner à tous les enfants le meilleur avenir possible.

Le Collectif Familles 94

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