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"Valeurs de la république" et maternité de substitution : que faut-il enseigner ?

lundi 18 janvier 2016, par Espérance

Je m’étonnais que le portail "Valeurs de la République" ne se soit pas fait l’écho de la condamnation de la G.P.A. par le Parlement européen dans son Rapport annuel de 2014 sur les droits de l’homme et la démocratie dans le monde et sur la politique de l’Union européenne en la matière.
À vrai dire, j’aurais été étonnée (agréablement) d’y voir cette condamnation reprise.
Pourtant, c’est une idée qui fait son chemin. En effet, le mardi 2 février prochain, des « Assises pour l’abolition universelle de la maternité de substitution » vont se tenir, de 16H30 à 19H30 à l’Assemblée Nationale (salle Victor Hugo).

L’objectif est très clair : « rassembler des responsables politiques de toute l’Europe, des associations féministes et de défense des droits humains, des chercheuses et des chercheurs de toutes disciplines, en vue de montrer et de combattre l’injustice d’une pratique sociale qui porte atteinte aux droits fondamentaux de l’être humain ».
Mais vous n’auriez sans doute pas deviné qui sont les organisateurs :
- la Coordination des Associations pour le Droit à l’Avortement et à la Contraception
- la Coordination Lesbienne en France
- le Collectif pour le Respect de la Personne (collectif pour l’abolition de la maternité de substitution).
Et parmi les intervenants annoncés, j’ai repéré Geneviève Azam (Toulouse), Economiste et porte-parole d’ATTAC, Marie-George Buffet, Yvette Roudy, anciennes ministres, José Bové (qu’on ne présente plus…
Cela se terminera par la « signature de la Charte pour l’abolition universelle de la maternité de substitution (GPA) par les personnalités politiques et les associations ».

Certes, l’association Enseignants pour l’Enfance reste circonspecte face à des personnalités et mouvements qui militent activement pour la diffusion de leurs idéologies dans nos écoles, à un âge où les enfants n’ont pas les moyens de décrypter leur discours. Pour autant ne boudons pas notre plaisir de voir la raison exprimée pour une fois par des personnes qui semblaient s’efforcer de la dissimuler.

Entre temps, de nouvelles "bourses aux bébés" -l’une à Bruxelles les 29 et 30 janvier, l’autre à Paris le 31 janvier- auront lieu : la filiale anglaise d’une clinique basée à Las Vegas ("The Fertility Center") organise ces "conférences" pour apporter une "aide à l’information des couples en recherche de créer une famille".
Bien que la GPA soit illégale en France, ces entreprises commerciales ne semblent guère inquiétées : leur siège social est situé à l’étranger, leur démarchage se veut discret.
Nous attendons désormais une prise de position officielle de notre ministère de tutelle quant à cette "valeur" particulière : devons-nous aller dans le sens des circulaires du ministre de la Justice, ou au contraire nous faire l’écho des préoccupations européennes et de groupes peu suspects de sympathie envers des mouvements qu’ils étiquettent avec désinvolture comme "réactionnaires" ?
Quel est précisément le contenu de connaissances (que l’élève peut trouver sur internet) considéré comme conforme aux "valeurs de la République" et que l’enseignant pourra estampiller comme tel ?

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