La réforme du collège fut inspirée des lubies pédagogistes. Dans un article éclairant, Didier Jodin, enseignant, énumère les dogmes qui dictèrent ce bouleversement imposé.
A ses yeux en effet, la rue de Grenelle céda aux sirènes suivantes : passion du gadget, fascination pour l"informatique, dénigrement de la culture, liberté proclamée mais en réalité très contrôlée, mesures déconnectées des réalités de terrain. En somme, le pédagogisme est l’inverse de ce qu’il prétend être : par son anxieux désir d’avoir à apprendre à apprendre, il finit toujours par ne plus rien apprendre.
Qui doute de cette vérité n’a qu’à demander comment se déroule, dans les classes de nos collèges, la mise en oeuvre de cette réforme impossible.