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LE GENRE A L’ ECOLE : HAGIOGRAPHIE D’ UNE THEORIE DEVENUE RUMEUR

samedi 8 février 2014, par oleg

A dire le vrai, nous ne savons plus très bien où nous en sommes. Le genre - serpent de mer ou antique serpent ? , disparaît dans la jungle de ses réfutations, pour ressurgir sous une autre peau, jugée plus fréquentable. Heureusement, le service des archives des "Enseignants pour l’enfance" nous communique cette chronologie, parue sur notre site en des temps déjà anciens. Rapidement remaniée en raison des éblouissantes prestidigitations de nos Tartuffe, cette hagiographie de la rumeur montre comment procède le gendrisme en ses métamorphoses : implantation, proclamation, liturgies, apostasie, dénégations, et mutation nouvelle enfin, en vue d’implantations autres.

Implantation du dogme
1990 Judith Butler publie Gender trouble. En cette Bible du genre on peut lire : « les catégories fondamentales de sexe, de genre et de désir sont les effets d’une certaine formation du pouvoir. »
2005 Gender trouble est traduit en langue vernaculaire sous le titre : Trouble dans le genre : Pour un féminisme de la subversion. La Parole se diffuse alors sur les terres de Ferry.

Credo
2013 Le Père Peillon, Ministre de l’Inculcation Nationale écrit une vibrante Epître aux Rectrices et Recteurs d’Académie, dans le but de vouloir "changer les mentalités". En celle-ci, il "attire l’attention" de ces derniers "sur la mise en oeuvre du programme d’actions gouvernemental contre les violences commises à raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre." [1]

Premières liturgies
2013- 2014 Poussée par son élan missionnaire, soeur Najat Vallaud-Belkacem met en place "l’ABCD de l’égalité", bréviaire qui propose un "Guide pédagogique à l’usage des équipes éducatives dont l’objectif est de sensibiliser les acteurs de l’école à la question des stéréotypes de genre". [2] Prophète auprès des Gentils, la sainte se rend en des écoles où vivent des âmes malheureuses qui n’ont pas été encore touchées. Sa ferveur l’amène à contempler, en extase et quasi à quatre pattes, des petits garçons qui font semblant de jouer à la poupée afin d’éviter l’ire de la dame patronnesse. [3]

Apostasie
2014 Une foule d’hérétiques, mal dégrossie et hirsute, imbibée de préjugés archaïques et nauséeux rappelant les heures les plus sombres de notre histoire, refuse, un jour par mois, d’emmener son inculte progéniture au Temple de l’androgynie. Inattendue, cette désertion sacramentelle met le pays face à une évidence : le gendrisme est en acte à l’Ecole de la République.

Reniement de l’Apôtre
2014 Fort habilement, le Père Peillon, en dépositaire du trésor de la foi, préfère éviter le supplice de la croix et fait de son Idole une simple "rumeur". Il déclare alors au Grand Synode : "ce que nous faisons ce n’est pas la théorie du genre". [4]

Hérésies en tout genre
2014 Monseigneur Ayrault, détenteur des clés du Royaume, s’appuie sur l’esquive de la "rumeur" et réduit la divine doctrine à une simple "théorie" qui "vient des Etats-Unis" [5] Rassérénée par l’évocation de cette digue maritime, la communauté gendriste ne cesse de rappeler le nouveau catéchisme de Soeur Najat, évoqué à l’occasion d’un de ses conciles : « La “théorie du genre” n’existe pas. Ça n’existe pas. En tout cas je ne l’ai jamais rencontrée. Quand on parle de genre, ce qui existe, c’est les “études de genre”. [6]

Vers un genre d’un nouveau genre
2014 Les fidèles de la secte emboîtent le pas et développent les intuitions de leur Vestale : étude et non théorie, hypothèse plutôt que démonstration, le gendrisme moderne, teinté d’un scepticisme qui le rendrait presque raisonnable, se traduit par les Oeuvres et non plus par la Foi. Après cette Réforme, qui passa au travers des affres du schisme et de l’abjuration, le genre se drape de dogmes subalternes : lutte contre les stéréotypes, éradication du sexisme, remède à toute violence. Du coup, les adversaires de la nouvelle Eglise sont excommuniés par des anathèmes plus larges, sur la foi d’une doxa plus simple : l’adversaire de Butler l’est aussi de la République, le refus du gendrisme est, de toute évidence, révisionnisme.

En cette inflexion, le vocabulaire s’est donc sécularisé et la théologie s’est estompée en des ferveurs plus laïques. Mais la beauté du Mystère, à peine endommagée par ces viles péripéties, demeure. Et dans le Temple alors s’élève bien une rumeur, mais qui est celle de la ferveur :
Au commencement, vaticinent nos gendristes, était le Neutre et tout ce qui est fut par Lui. Vint un homme, auprès du Neutre. Il n’était pas la Lumière, mais vint pour rendre témoignage à la Lumière. Son nom était Vincent ...

Références
[1] http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&ved=0CC4QFjAA&url=http%3A%2F%2Fwww.lefigaro.fr%2Fassets%2Fpdf%2Flettre-v-peillon.pdf&ei=YYvzUqzbC8Gh0QWNjYG4Cg&usg=AFQjCNHUEyVEwWprPUjMcKnMDkfjlkSM2Q&bvm=bv.60799247,d.d2k
[2] http://www.cndp.fr/ABCD-de-l-egalite/resultats-de-la-recherche.html?id=20&L=0&tx_solr[q]=genre
[3] http://www.youtube.com/watch?v=UHt4Quw35ZU&feature=youtu.be
[4] http://lci.tf1.fr/france/societe/theorie-du-genre-n-ecoutez-pas-ceux-qui-veulent-semer-la-division-8355516.html
[5] http://www.dailymotion.com/video/x1b81ue#QAG
[6] http://yagg.com/2013/06/10/najat-vallaud-belkacem-la-theorie-du-genre-nexiste-pas/

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