La liberté de critique est totale à l’Education nationale

C’est le site d’information "Slate" qui le révèle.[1] Un enseignant d’histoire-géographie, chef de projets numériques, a dû fermer son blog et supprimer son dernier billet. Son crime ? Avoir osé critiquer la politique informatique de l’Education nationale, dénonçant « l’illusion technologique, l’inertie de notre système éducatif, l’échec d’un évangélisme digital. »

Il est vrai que ce scepticisme a dû heurter les convictions de notre chère Ministre qui, en septembre 2014 annonçait la mise en place d’un plan numérique. Ambitieux, ce dernier promettait à 3,3 millions de collégiens français une tablette numérique pour la rentrée 2016. [2]

Visiblement, les objections de notre collègue n’ont pas été du goût de la Ministre. Pourquoi celle-ci déclarait-elle alors en 2008 vouloir, au sein de son propre parti, "préserver la liberté de parole dans les débats" ? [3] Y aurait-il des lieux où la libre parole serait plus acceptable qu’ailleurs ? Madame la Ministre aurait-elle l’obligeance de nous préciser lesquels ? Quand pourra-t-on dire que la liberté de critique est totale à l’Education nationale ?

[1] http://www.slate.fr/story/93895/education-numerique-censure
[2] http://www.lexpress.fr/education/tablettes-numeriques-pour-tous-au-college-la-fausse-bonne-idee_1602953.html#Y0YJztdkuLWsMXhL.99
[3] http://archives-lepost.huffingtonpost.fr/article/2008/06/04/1202869_preserver-la-liberte-de-parole-dans-nos-debats.html