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"Lire égaux" : faire écrire pour déconstruire

mercredi 1er avril 2015, par oleg

Une initiative académique
C’est le site Vigigender qui nous l’apprend. Tous les directeurs d’école primaire d’Ile de France ont reçu en septembre un courrier de la part du directeur académique des services de l’éducation nationale de Paris les informant du lancement d’un concours intitulé « Lire égaux ». [1] Adressé aux classes de CP et de CE1, ce dernier propose aux élèves d’écrire, sous la tutelle de l’enseignant, un livre « non-sexiste ». Le manuscrit lauréat sera alors édité par le groupe « Talents hauts » sous forme d’un album illustré.

S’initier à la littérature de genre
Pour accompagner ce projet, les classes candidates recevront une mallette contenant dix volumes des éditions "Talents hauts", déjà primés et accompagnés d’une notice. A ce titre, le conte Histoire de genre, primé en 2010, est érigé en modèle et se trouve ainsi résumé : "Moi, je suis du genre de celle qui pourrait être une princesse charmante qui viendrait réveiller un beau au bois dormant. Moi, je suis du genre de celui qui pourrait être peintre pour colorier le soleil en rose ; ainsi les garçons et les filles naîtraient dans des choux roses. Moi, je suis du genre de celui qui pourrait être sage-homme pour faire naître les bébés poissons... " [2] Complétant le conte, une fiche pédagogique propose aux élèves une démarche en deux temps. Tout d’abord on invite ceux-ci à découvrir, en réfléchissant à l’histoire proposée, le vrai sens du mot « genre ». Puis, on amène les enfants à se poser la question suivante : "Quel genre de fille ou de garçon êtes-vous ? " [3]

Construction de fictions, destruction des identités
Certes, on peut s’amuser de voir les déconstructeurs de stéréotypes s’ingénier à imposer une pédagogie contraignante et servile, faite de modèles et de prescriptions. Cependant, sous le masque du jeu se cache un objectif bien réel : par le biais de fictions induites, on demande à l’élève de se défaire d’une identité reçue. En termes politiques, cette réassignation, inculquée à de très jeunes enfants, est un endoctrinement. Pour les parents, c’est un scandale. Et, dans la loi, une telle modification des consciences est un délit, puisque l’article L. 111-2 du Code de l’éducation précise : « L’Etat garantit le respect de la personnalité de l’enfant et de l’action éducative des familles. »

Notes
[1] http://www.vigi-gender.fr/concours-lire-egaux-livre-anti-sexiste.php
[2] http://www.talentshauts.fr/?p=catalogue1-1&book=141
[3] http://www.talentshauts.fr/data/pdf/fiches%20pedago/fiche_pedago_histoire_de_genre.pdf

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