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Les mirages de la grammaire simplifiée

vendredi 10 mars 2017, par oleg

Samuel Piquet est professeur et écrit à l’occasion dans "Causeur". Dans un article consacré à l’apparition du "prédicat" dans l’enseignement de la grammaire, il remarque l’extrême simplification des programmes concernant l’enseignement de la langue française.

A l’en croire en effet, "l’étude de l’impératif et du passé composé" est "reléguée en cinquième". "Le passé simple" ajoute-t-il, est "réservé à la 3ème personne du singulier". Et, termine-t-il, on assiste à la "disparition des sous-catégories des déterminants et des pronoms, sans même parler des types et formes de phrases, du plus que parfait, du futur antérieur, du conditionnel et enfin des fameux compléments."

Volontaire et imposé, ce sacrifice de l’étude de la langue induit à terme une simplification des esprits et des pensées. Comment concevoir une chose en effet si les mots manquent pour la dire ?

Source : http://www.causeur.fr/predicat-education-nationale-grammaire-pedagogisme-42743.html

1 Message

  • Lu sur l’article en lien Le 15 mars 2017 à 16:06, par Espérance

    "Les enseignants de collège (...) se plaignent sans cesse que les élèves arrivent avec d’immenses lacunes en français en 6ème". Malheureusement, les années de collège, de lycée et les trois années de licence ne suffisent pas pour combler ces lacunes. Et des M2 (cinquième année après le baccalauréat), reçus au concours de professeur des écoles, peuvent encore ignorer, en rédigeant des textes destinés à être lus par un tiers, la différence entre les terminaisons "er" ou "é" des verbes du premier groupe selon qu’il s’agit d’un infinitif ou d’un participe passé ... Le serpent a encore de belles années en perspective pour se mordre la queue !
    Le report du passé simple aux calendes grecques est un abandon regrettable, car dès la maternelle, les jeunes élèves à qui l’on lit des contes bien écrits (donc abondamment semés de passés simples) semblent séduits par cette tournure et s’essaient à d’improbables "Boucle d’Or voya ...", "le petit chaperon rouge coura ...", qu’une reformulation par l’adulte contribue à faire évoluer plus ou moins rapidement en "Boucle d’Or vit ..." et "le petit chaperon rouge courut ...".

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