L’un des arguments mis en avant par les promoteurs de la réforme du collège était celui de l’autonomie. Des heures, avait-on dit alors, seraient mis à la disposition des chefs d’établissement pour mener, sur leur site, une politique adaptée.Dans les faits, la réalité a vite démenti cette promesse.
Tout d’abord, l’article 7 de l’arrêté fixant les règles d’application de la réforme du collège a attribué tous les enseignements de complément, dans lesquels les chefs d’établissement étaient censés puiser des heures pur mettre en œuvre cette autonomie, au bon vouloir des rectorats seuls. Or, comme le montrent les actuels chiffres des dotations horaires globales allouées à chaque collège, celles-ci ne cessent de décroître. De plus, une fois la réforme imposée par décret, le Ministère de l’Education nationale s’est permis de dicter par le menu la liste des matières prioritaires où cette autonomie devait s’exercer.
On le voit donc alors, quand le Ministère promet de l’autonomie, il faut se préparer à de l’anémie. Quand il s’engage à plus de liberté, il est sûr qu’on sera davantage contrôlé.