Depuis la tragédie qui a secoué notre pays, notre Ministre arpente les plateaux et multiplie les conseils. Parmi toutes ses recommandations, Madame Vallaud-Belkacem estime que "la question des rites et de l’autorité à l’école se pose". Mieux encore, elle déclare qu’imposer aux élèves de se lever ou encore de chanter La Marseillaise fait partie « des choses" qui lui "paraissent devoir ne pas être prises à la légère ».[1]
Ce retour d’autorité étonne et surprend. En 2011, notre Ministre publiait, sur son site personnel, "une analyse du sociologue Christian Maurel, publiée dans Le Monde et à laquelle elle déclarait "adhérer totalement". [2] Intitulé "Un immense besoin d’éducation populaire", l’article faisait l’apologie d’une "éducation populaire" qui, selon le Mentor de notre Ministre, était "tout le contraire d’un acte autoritaire qui va de ceux qui savent aux apprenants" mais se voulait "processus d’autorisation à dire et à faire ce qui était ou semblait préalablement interdit." Effraction devenue légitime, "L’éducation populaire" devait alors "s’évertuer à réveiller les contradictions" chez les élèves.
Libertaire et permissif, ce projet éducatif semble avoir été enfoui par notre Ministre, qui se fait désormais chantre d’un dirigisme républicain inédit. Serait-ce alors que, découvrant les horreurs d’une éducation sans fondement, la Ministre entendrait répliquer par un civisme surfait relevant de la seule incantation ? Pense-t-on vraiment que l’autorité se décrète par simple arrêt ministériel ? « L’autorité contraint à l’obéissance", disait Richelieu, "mais c’est la raison qui y persuade. »
Notes et références
[1] http://www.rtl.fr/actu/politique/attentats-en-france-la-question-des-rites-et-de-l-autorite-a-l-ecole-se-pose-admet-najat-vallaud-belkacem-7776218426
[2] http://www.najat-vallaud-belkacem.com/2011/02/02/un-immense-besoin-deducation-populaire-de-christian-maurel/
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