Depuis les commencements, on discute sans fin en France pour savoir s’il existe une théorie du "genre". Habile, la stratégie des promoteurs de la doctrine permet de déporter le débat. Plutôt que d’attester de la réalité de son infiltration, on préfère ergoter sur la pertinence de sa qualification.
D’une certaine manière, les partisans du "gender" ont raison : le "genre" n’est ni un concept, ni une théorie. Un concept permet, étymologiquement, de prendre avec soi le monde : l’imposture du "genre" fait que l’on s’en déprend. Une théorie, c’est une manière de voir qui permet d’agir. Le "genre" est l’exact contraire : manière d’agir qui empêche de faire.
Les folies du professeur Money (le bien nommé), héros et pionnier du "genre", attestent de ces errances. Le praticien, à qui l’on confia un garçon sexuellement mutilé, procéda sur le jeune enfant à une thérapie d’une violence psychologique et physique inouïe. Afin de faire de son patient une fille, le docteur détruisit littéralement celui-ci. Tel est le "genre" en somme, refus d’une réalité que l’on abroge pour que cette dernière coïncide à l’idée que l’on se fait d’elle.
Le "genre" est donc une utopie, et comme utopie il s’incarne dans l’Histoire en idéologie pour s’y maintenir par force. De là les dénégations, de là le mensonge, de là le refus du débat. Discours sans fondement ni raison, le "genre" ne peut s’imposer que par la contrainte et la violence. Nous en sommes aujourd’hui au premier stade de la conquête : étatisation souterraine, intimidation des réfractaires, célébration des thuriféraires. Bientôt viendra le délit d’opinion, bientôt la rééducation, bientôt les "gendercamps".
Ces derniers existent déjà d’ailleurs, mais sous leur forme ludique. Un peu partout dans le monde se trouvent des centres de vacances où l’on place des enfants qui souffrent paraît-il de troubles de "genre". De jeunes personnes sont donc regroupées sous la conduite d’adultes, qui ont la volonté de les conformer à un schéma. Cela ne suffit-il donc pas à rappeler certaines choses ?