Voilà qui ne cessera jamais de nous étonner. Alors que notre Ministre qualifiait de "légère" et d’ "infondée" toute allégation portant sur la réalité du "genre" à l’école, une équipe de parlementaires s’est consacrée à la rédaction d’un rapport sur celui-ci.
Diligenté par par la "Délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes", le texte a été voté à l’unanimité des membres de cette dernière. Parmi ceux-ci, on comptait 12 parlementaires du groupe "Les Républicains".
Le texte fait état de plusieurs propositions, parmi lesquelles on trouve les suivantes :
"Mieux intégrer le genre et l’égalité femmes-hommes dans les manuels scolaires
→ en diligentant une mission d’évaluation des manuels scolaires, confiée à des chercheur.se.s spécialisé.e.s sur les questions de genre ;
→ en approfondissant, à la lumière de ce diagnostic, les instructions données aux auteur.e.s et aux éditeur.trice.s de manuels scolaires ;
→ en créant un label ministériel « égalité » pour les manuels dont les contenus sont adaptés à l’apprentissage de l’égalité femmes-hommes et à la déconstruction des stéréotypes de genre, pouvant s’appuyer sur la grille d’évaluation élaborée par le Centre Hubertine Auclert."
Le "genre" n’existe pas à l’école, il est seulement présent dans les manuels scolaires. Mieux, ces manuels sont appelés à être contrôlés, vérifiés, évalués, selon une norme stricte. Les partisans du "genre" ont donc raison de le dire : ce dernier n’est pas une théorie, c’est un dogme. Et les manuels scolaires vont en constituer, si l’on y prend garde, un catéchisme, dûment vérifié par les clercs de notre temps.